Battus 11-0 à Saint-Apollinaire, les Dolois pestent contre l’arbitrage. Frustrés de n’avoir jamais pu jouer
Hier, pourtant peu habitué à critiquer l’arbitrage, Patrick Marotte n’avait toujours pas digéré la défaite de dimanche à Saint-Apollinaire : « On est tombé sur un expert en sifflet, se lamente l’entraîneur dolois.
On aurait pu jouer trois matchs de suite, on n’aurait pas été fatigué. On n’a fait que des mêlées, des touches et des coups francs. Et beaucoup de palabres ». Du coup, l’USD n’a jamais été en mesure de mettre en place son jeu en mouvement. « On n’a jamais pu enchaîner, poursuit Marotte. Je ne sais pas si on a réussi à faire une seule action de plus de 20 secondes ».
À ce petit jeu, les banlieusards dijonnais ont eu le mérite d’exploiter au maximum leurs temps forts, aidés par des Dolois pas toujours inspirés. «Saint-Apo a bien géré la première mi-temps avec le vent. Il faut dire qu’on leur donne des points facilement, notamment sur l’essai que l’on prend. Un coup de pied chez l’adversaire mal ajusté et ils reviennent chez nous. Ensuite, on fait un en avant dans l’en-but, et encore une grosse bourde derrière qui leur permet de marquer ».
Menés 11-0 à la pause, les Dolois ne s’inquiétaient pas plus que cela : « Avec le vent, on savait qu’on prendrait le dessus. Mais l’arbitrage nous a perturbés, et on a pas su prendre de la hauteur par rapport à ça ». Une nouvelle fois blessé, Guillaume Marotte abandonnait les siens en début de seconde période, ce qui n’arrangeait rien aux affaires doloises. « Depuis le début du championnat, il est victime d’agressions perpétuelles, s’inquiète son entraîneur de père. Il prend un double placage à retardement d’au moins quatre secondes, et il n’y a rien. En fin de match, Paco fait un rucking franchement pas méchant et il prend un rouge. Il n’y avait vraiment pas de commune mesure avec la faute sur Guillaume. Mieux vaut détruire que construire, c’est plus efficace. Ce qu’on a vu dimanche, ce n’était pas du rugby ». Toujours est-il que dimanche, à Bobin, l’USD devra montrer autre chose face à l’Olympique Bisontin.